pascal.adalian@univ-amu.fr

Professeur des Universités

Faculté de Médecine – Secteur Timone, Service Anthropologie Biologique, 27 Boulevard Jean Moulin, 13385 Marseille Cedex 5

04-91-32-45-83

Responsabilités scientifiques et administratives

• Directeur du Master Recherche « Anthropologie Biologique » depuis décembre 2010.
• Directeur de la thématique de recherche « Anthropologie médico-légale » de l’Unité Mixte de Recherche N° 7268 ADES « Anthropologie biologique, Droit, Ethique et Santé » (Aix-Marseille Université – EFS – CNRS) depuis septembre 2008.
• Chargé de Mission Licences et Masters de la Faculté de médecine de Marseille depuis décembre 2009.
• Membre élu du Comité des Etudes de la Faculté de Médecine de Marseille depuis novembre 2009
• Membre du « Conseil de Département » du Département Universitaire en Sciences Infirmières (DUSI) et Membre du Bureau de la Commission Pédagogique, responsable de la sous-commission « Contrôle des connaissances » depuis 2011.
• Membre élu du Conseil d’Administration de la Société d’Anthropologie de Paris depuis janvier 2007. Webmaster de la Société depuis janvier 2007.
• Membre élu du Conseil d’Administration de l’UMR 7268 (représentant du collège B) depuis 2004.
• Membre du Comité Scientifique de «La revue de Médecine Légale », organe de publication officiel de la Société Française de Médecine Légale) depuis 2005.
• Membre du Comité Scientifique de « Human remains and violence : an interdisciplinary journal » depuis 2013.

Parcours

• 2013 : Professeur des Universités, CNU Section 20.
• 2011 : Habilitation à Diriger les Recherches « L’Anthropologie Médico-Légale ».
• 2006 : Maitre de Conférences des Universités
• 2001 : Diplôme de docteur de l’Université de la Méditerranée. Mention très honorable (Félicitations du jury)
• 2000 : Attestation d’Université « Initiation pratique à l’Anthropologie Médico Légale »
• 1999 : DEA d’Anthropologie Biologique (Mention Très Bien).

Thématiques de recherche

L’anthropologie médico-légale est une partie intégrante de l’anthropologie biologique, dont elle reprend le sujet d’étude – l’Homme – et les données concernant la variabilité des populations humaines. Toutefois, elle se focalise sur un seul individu au sein d’une population et doit répondre à des contraintes d’application strictes. Sa dimension de « spécialité appliquée » impose un traitement singulier de l’information, et son domaine d’application – judiciaire – impose de très fortes contraintes de fiabilité. Ces deux particularités sont suffisamment importantes pour que les pays anglo-saxons, ainsi qu’une forte majorité de pays européens, en fassent une spécialité à part entière. Elle n’en demeure pas moins fortement liée à l’anthropologie biologique car si l’interprétation des résultats lui est propre – et nécessite la création d’outils méthodologiques originaux – on peut également considérer qu’il s’agit d’une transposition des méthodes de l’anthropologie biologique, et plus particulièrement des méthodes d’analyse du squelette de l’anthropologie funéraire, à un contexte d’aide à l’enquête judiciaire.
Très classiquement, on associe le terme « médico-légal » à une activité thanatologique. En réalité, la grande majorité de la pratique des « légistes » concerne l’individu vivant, et quand bien même nous considérerions la partie thanatologique (autopsique) de leur activité, la plupart des outils auxquels ils font appel ne peuvent être construits qu’à partir de la connaissance du vivant (ou tout du moins des populations actuelles). En effet, il est indispensable d’étudier des populations actuelles, parfaitement identifiées et documentées, pour pouvoir estimer des paramètres tels que l’âge, le sexe ou la stature, qui sont indispensables à l’identification de l’individu. Certes, il ne s’agit pas là d’indices suffisants, mais ces caractères biologiques contribuent de manière fortement significative à la constitution du faisceau d’arguments qui, s’ils sont convergents, vont finir par constituer une preuve dans le cadre de l’enquête judiciaire.

La construction des référentiels nécessaires à cette identification fait appel à une méthodologie d’étude des populations vivantes qui n’est propre ni aux disciplines médicales, ni à l’anthropologie. Le mode de construction et l’utilisation de ces standards est identique à ceux des études biologiques et médicales des phénomènes de croissance et de sénescence. C’est dans leur exploitation que se fait l’originalité de l’approche : la prise en compte de la variabilité (intra et interpopulationnelle) se doit d’être la plus importante possible afin de pouvoir donner les bornes de l’intervalle de confiance de la prédiction faite sur UN individu. En raison des implications judiciaires de cette prédiction et des seuils légaux fixés par le droit pénal français, ceci est tout particulièrement vrai en ce qui concerne la détermination de l’âge.

L’anthropologie médico-légale présente donc à la fois une dimension spécialisée et une dimension appliquée qui, même si elles nécessitent de faire appel à différents champs de recherche classiques de l’anthropologie biologique, vont imposer une approche analytique spécifique. Il en découle qu’en raison des contraintes de fiabilité et d’absence de droit à l’erreur que nous avons évoquées, il devient indispensable de construire en amont, dès le recueil des données populationnelles et la construction des abaques de référence, des méthodes et des outils répondant aux contraintes de contrôle de toutes les étapes du protocole d’étude afin de pouvoir assurer une fiabilité maximale de l’expertise.
Il est important d’insister sur cette contrainte de fiabilité et sur les objectifs du travail de recherche mené.

En premier lieu, les méthodes doivent être adaptées à l’étude d’un seul individu car il n’est pas question ici d’approches statistiques autorisant la compensation d’erreurs ou un taux de réussite « globalement satisfaisant ». Bien évidemment, les méthodes restent basées sur des paramètres biologiques et doivent donc prendre en considération la variation « normale » et irréductible des individus. Elles imposent donc de définir un « intervalle de confiance de la prédiction individuelle » que nous devons obligatoirement assortir d’un taux de fiabilité. Celui-ci permettra à la justice de trancher en conscience puisque les conséquences de nos estimations peuvent être lourdes. Enfin, l’objectif final de notre démarche d’anthropologue médico-légal est de parvenir à une identification des corps ou des restes de corps analysés.
L’objectif des recherches que je développe est donc d’une part d’améliorer la précision des méthodes d’analyses ostéologiques servant aux différentes phases de l’identification des corps, sans jamais faire aucune concession sur leur fiabilité, et d’autre part de chercher à définir de nouvelles approches (biométriques, morphologiques ou physiologiques) qui permettraient le développement de nouvelles méthodes simples et fiables.

Enseignement et formation 

Impliqué dans les activités de recherche et d’enseignement de l’UMR 6578 depuis 1998, puis de l’UMR 7268-ADES lors du quadriennal débuté en 2012, ma trajectoire dans le domaine de l’anthropologie biologique en général, et celui de l’anthropologie médico-légale en particulier m’a conduit à ce jour, outre l’expérience cumulée de plus de 3000 heures d’enseignements (HETD), à encadrer ou co-encadrer :

• 31 mémoires de Master 2, ayant donné lieu à 12 publications,
• 4 thèses d’université, ayant donné jusqu’ici lieu à 6 publications,
• 4 thèses en cours ayant d’ores et déjà donné lieu à 7 publications.

Prix et Distinctions

• 2005:     Prix de la Pédagogie, décerné par le Comité des Etudes de la Faculté de Médecine de Marseille, pour l’élaboration et la gestion de contenus sur le serveur Pédagogique.
• 2003:    “Dan David Scholarship Prize for Young Researchers – Dimension: past”. Prix décerné par la fondation pour la recherche Dan David, Tel-Aviv, ISRAEL.

Sociétés Savantes

• Membre de la Forensic Anthropology Society of Europe (FASE), sous-section de l’International Academy of Legal Medicine (IALM) depuis novembre 2009.
• Membre de la Société d’Anthropologie de Paris (SAP), depuis 2000.
• Membre de la Société Française de Médecine Légale, depuis 2007.